Acte IV – L’antre du Dragon Eriol
Vous avancez fébrilement vers le Grand Escalier de pierre qui descend dans les profondeurs de la tombe et vous mènera probablement au trésor du Mage Eriol.
Alors que vous faites le premier pas, une voix familière se fait entendre derrière vous :
“Alors, on n’irait pas affronter le dragon sans sa petite sœur quand même ?!”
Cette voix ! Mais ?! Ce n’est pas possible ! Sarya !!!
Vous vous retournez et trouvez votre sœur à l’entrée de la pièce, un sourire espiègle sur ses lèvres. Ses yeux brillent de joie et elle se jette dans vos bras. Vous la serrez fort, comme si vous aviez peur qu’elle ne s’échappe ou que ce soit une illusion. Mais vous n’avez rien à craindre : c’est bien votre sœur en chair et en os.
“Je me suis tellement inquiétée lorsque je ne t’ai pas vu arriver à la Cité du Pic Glacé.”
Inquiéter ??? C’est plutôt vous qui vous êtes fait un sang d’encre ! Vous lui demandez ce qui est arrivé.
“Ce n’était pas drôle ! Après t’avoir envoyé la lettre, je suis allée au rendez-vous mais les sbires de Don Cénario m’attendaient et ont commencé à me courser. Ça m’a pris du temps mais j’ai réussi à les semer. Alors j’ai commencé à te chercher et j’ai appris que tu avais été capturé(e), envoûté(e) par la sorcière de Don Cénario et forcé(e) de partir dans la Montagne du Nord.
J’ai réuni quelques provision et suis parti à tes trousses mais je me suis perdue dans la tempête. Quand j’ai finalement atteint les camps de la vallée, on m’a dit que tu étais déjà reparti en direction de la tombe du Mage Eriol sur la Grande Route du Nord. Alors j’ai continué jusqu’à arriver ici. J’ai trouvé la rune gravée dans la pierre et suis entrée dans la tombe.”
Votre sœur vous serre à nouveau dans ses bras. Vous demandez à Sarya comment elle a réussi à naviguer les couloirs de la tombe malgré les dangers et celle-ci affiche alors un regard pétillant de fierté.
“J’ai trouvé un parchemin à l’entrée qui traduisait le message gravé sur le pilier. J’ai tout de suite compris qu’il donnait la séquence des runes colorées à suivre pour éviter les dangers. Eriol l’a adressé à son épouse Véra, probablement au cas où celle-ci reviendrait le trouver. T’as pas fait pareil, toi ?”
Vous regardez vos blessures, vos habits malmenés, l’épaisse poussière qui recouvre votre cape, et faites un effort pour ne pas laisser transparaître votre gêne. Vous bredouillez “bien sûr” mais sans trop de conviction.
“<rire moqueur mais bienveillant> Quoi qu’il en soit, l’essentiel c’est que je t’ai retrouvé(e) !”
Puis Sarya prend un air inquiet.
“Tu vas aller voler le trésor du Eriol, n’est-ce pas ?… J’ai lu la lettre dans l’étude : Eriol est un dragon. Il n’est pas mort comme le dit la légende mais juste endormi. Nous ne sommes pas dans une tombe mais bien dans son antre. C’est quoi ton plan ?”